Vous êtes ici

Précédent

Premier Cabinet d'Architecture (N°255)

En 1905, Gabriel Pagnerre dessine les plans et fait construire son propre cabinet d’architecture au 255 Grande route de Roubaix (actuelle rue du Général de Gaulle) où il s’installe. Cette nouvelle et première construction du tout jeune entrepreneur sera aussi son domicile familial. Gabriel Pagnerre y mêle l’inspiration flamande et néo-orientale. Le dessin, alliant symétrie et dissymétrie, est très élégant. Les détails ornementaux sont soignés. La façade utilise des matériaux de prestige ; pierre de taille et briques vernissées. En même temps, le jeune architecte s’inspire du courant « Art and Craft », né en Angleterre et en Belgique et popularisé par les revues d’architecture à la mode à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.

La maison du futur architecte est une forme indirecte de publicité, alors interdite par la profession. C’est un appel aux clients potentiels, nouveaux acquéreurs d’une parcelle de la rue ou de celle voisine de la Pépinière (aujourd’hui, rue Henri-Poissonnier).

Maison (N°228)

Cette large maison, plus simple en apparence, est conçue avec des matériaux de qualité : briques, pierre, bois.

Villa Saint-Luc (N°202 rue du Général de Gaulle)

Cette villa construite vers 1909 dans un mélange des styles ; Second Empire, Art Nouveau géométrique et balnéaire, est l’une des plus remarquables de la rue. Sa façade est semblable à celles que l’on retrouve à Bruxelles dessinées par Victor Horta ou Paul Hankar. Elle se distingue par ses volumes audacieux et ses détails ornementaux soignés, notamment les céramiques, les mosaïques et les vitraux. La Villa Saint-Luc est un exemple typique de l'architecture de Pagnerre, qui cherchait à s'affranchir des règles d’urbanisme et à jouer sur les volumes de la façade.

Ce chef d’œuvre qui a gardé la majorité de son cachet d’origine (vitraux, parquet, cheminées, fresques et lustres) se visite gratuitement aux Journées Européennes du Patrimoine et aux Journées Nationales de l’Architecture, lors de la Fête de la Saint Luc.

Villa Chèvrefeuille (N°200)

Voisine de la Villa Saint-Luc, cette villa est également une réalisation notable de l’architecte. Elle doit son nom aux céramiques ornées de chèvrefeuille qui décore sa façade. Elle a aussi été construite vers 1909 dans un style Art Nouveau géométrique avec une inspiration orientaliste.

Maison des Ginkgo Biloba (N°178)

Cette villa en retrait de la voirie est nommée d'après les deux magnifiques arbres Ginkgo Biloba plantés dans son jardin. Cette essence d’arbre exotique était une source d’inspiration très appréciée par les artistes du courant Art Nouveau.

Maisons Symétriques (N°174 et N°176)

Ces constructions du début du XXe siècle correspondent à la période Art Nouveau géométrique de l'architecte. Il utilise la brique vernissée colorée pour rehausser la brique jaune typique des réalisations du littoral et de la Flandre, qu'il mélange à des rangées de briques rouges. La construction au numéro 174 porte la première des plaques de Gabriel Pagnerre, une céramique distinctive de style Art Nouveau qui est l'une des quatre connues pour l’architecte. Cette plaque est unique à Mons en Barœul, les trois autres étant situées sur la commune de La Madeleine.

Villa Pax (N°166)

Typique de l’Art Nouveau, bâtie en retrait avec un jardinet, elle possède des superbes éléments géométriques (notamment des ferronneries avec des éléments en base triple) et une mosaïque où figure le nom " Villa Pax ". De nombreux symboles francs-maçons y sont représentés.

Immeuble (N°156)

Cet immeuble se distingue par son alignement original, utilisant un espace complexe pour jouer avec les volumes. La ferronnerie qui orne le retour d'angle ajoute une touche artistique qui allège la structure portante.

Habitations (N°150 et N°152)

Ces habitations sont ornées de sgraffites, une technique décorative qui, malheureusement, a été dégradée au fil du temps. Ces détails témoignent de l'attention de Pagnerre pour les finitions et les éléments artistiques soignés.