Cette voie du Quartier des Hauts-de-Mons est un véritable musée à ciel ouvert présentant une série de réalisation de Gabriel Pagnerre. Voici quelques-unes des habitations emblématiques qui témoignent de son talent et de son influence sur l'architecture locale
Située au début de la rue, cette maison bourgeoise de la fin du XIXe siècle est unique car elle porte la double signature de Gabriel Pagnerre et de son père, Louis Lucien Pagnerre. Cette collaboration témoigne des débuts de la carrière de notre architecte et de l'influence de son père sur ses premières réalisations. La façade, ornée de détails soignés, est un exemple de l'harmonie architecturale entre les deux générations.
Sur le côté gauche de la rue, la série de constructions de Gabriel Pagnerre commence par une maison en décroché. L'architecte a utilisé cette astuce pour construire en retrait par rapport à l'alignement du haut de la rue, ce qui lui a permis de jouer sur les volumes et d'ajouter des jardinets. De dimensions plus modestes, elles sont pourtant toutes réalisées avec soin et reprennent une idée chère à l’architecte qui recherche l’agrément visuel autant pour le propriétaire que pour le passant. Ces maisons d’avant-garde, construites entre 1920 et 1925, sont un exemple précurseur des Habitations Bon Marché (HBM) de la loi Loucheur de 1927.
Cette maison, est la première réalisation moderniste et cubique de Gabriel Pagnerre. Construite en 1925, elle se distingue par son design avant-gardiste et ses volumes géométriques. Cette réalisation est un témoignage de l'évolution stylistique de l’architecte vers une architecture plus épurée et fonctionnelle.
Cette habitation est l'une des rares maisons avec garage dans la rue. Elle est surnommée "The Redcathut" en raison d'un chat en céramique ornant son toit. La façade de la maison affiche l'année de sa construction en chiffres romains (MCMXXV = 1925), ajoutant une touche historique à cette réalisation.
Plusieurs maisons, notamment celles situées à la fin de la rue, sont de style Art Déco. Elles reprennent des éléments récurrents de ce style architectural, comme les pas de moineaux et les damiers. Ces maisons, bien que construites avant la « Loi Loucheur » témoignent de l'aspect social et précurseur de l'architecte dans cette période d’après-guerre.