Un rendez-vous organisé le samedi 7 juin lors de Passons par les Plaines
Jusqu'alors peu de personnes poussaient l'exploration des plaines du Fort jusqu'à leur extrémité est. En effet, la promenade se terminait en impasse, à la croisée des chemins du cimetière, de l'aire d'accueil des gens du voyage et de la déchèterie. Masqué par une haie imposante de thuyas la mettant constamment dans l'ombre et planté d'arbres en rangs serrés qui cherchaient désespéremment la lumière, le sous-bois présent à cet endroit n'était a priori pas attirant, sombre et dénué de végétation basse. Quatre ans de travaux. Mais, depuis 4 ans, tout a progressivement changé. À commencer par l'arboretum Elzéard Bouffier qui est peu à peu planté dans ce secteur. Le nom fait référence au personnage principal du livre "L'homme qui plantait des arbres" de Jean Giono. Dans cet écrin, l'eau retrouve sa place avec la création de plusieurs canaux et mares. Pour ce faire, le bois a été éclairci de façon à ce que les beaux arbres s'expriment plus librement. La lumière y pénétrant, désormais une végétation basse peut s'y développer. Pour finir, cette langue de plaine n'est plus désormais une impasse.
Un nouveau cheminement arboré
Sous les frondaisons, une allée sinueuse a été créée. Elle permet de rejoindre à pied ou à vélo le boulevard de l'Ouest et la station de métro Les Prés située à proximité. Cela explique le nom qui lui a été donné : « allée des Prés ». Elle trouve ainsi un véritable usage mais elle peut être également un itinéraire de promenade et de découverte au travers des plaines du Fort. Le cycliste et le piéton venant de l'allée du Train de Loos, passant l'arboretum et longeant les mares pourront y faire le plein de nature en terminant le circuit par cette allée arborée. Ponctuée de plusieurs passerelles en bois, elle offrira un habitat généreux à la végétation aimant l'humidité et l'ombre et où serpenteront au printemps de petits ruisseaux. Alors peut-être entendrez-vous comme René Char, le chant du peuple des prés : « La sauterelle qui claque et compte son linge, le papillon qui simule l’ivresse et agace les fleurs de ses hoquets silencieux, les fourmis assagies par la grande étendue verte, et immédiatement au-dessus les météores hirondelles... »
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